Local Gestures
because the personal is cultural
![]() SYLVAIN VERSTRICHT : Bonjour, Caroline! Quatre années se sont écoulées depuis que l'on s'est parlé la dernière fois, alors que tu présentais ton travail en tant que finissante à l'UQAM. Que s'est-il passé depuis? CAROLINE DUSSEAULT : C'est plutôt 6 ans déjà! Eh oui, j'ai terminé en 2008. J'ai fait quelques créations, je suis maintenant à travailler une pièce qui décale complètement le spectacle de danse et où je m'amuse à passer de la réalité au monde imaginaire que crée le spectacle. Et toi? Toujours dans l'écriture? SV : 2014 - 2008 = 6, en effet! Toujours dans l'écriture de mon côté, et un peu de radio aussi. Le spectacle de toi que j'avais vu, Les Rudiments, était axé sur le couple. Même si pour La suite logique, que tu présenteras au Festival Vue sur la Relève, nous avons affaire à un duo, tu sembles être rendue ailleurs... Quelle est la relation qui se dessine entre les danseurs Corrine Crane-Desmarais et Georges Nicolas-Tremblay? CD : Ils se rapprochent de plus en plus tout au long de la pièce. C'est en gros le portrait d'une rencontre. Rencontre que l'on retrouve également entre eux et le public! Dans cette version de 30 minutes, c'est peut-être moins évident à capter que dans la version originale de 1h! SV : Si je comprends bien, la musique et l'éclairage du spectacle sont attribués aux différentes sections de façon aléatoire. Est-ce que ça représente un défi pour les danseurs? CD : Oui, exactement. Ça demande une disponibilité totale de la part des danseurs. J'ai eu de la difficulté à trouver ces perles là qui sont prêtes à ne pas avoir de "partition"! Ce n'est pas seulement la musique et les éclairages, mais il y a aussi d'autres paramètres qui varient. Par exemple, dans la version longue, il y a une section qu'on ne verra pas ce vendredi où j'enregistre, à l'entrée du public, des témoignages. J'en choisis un puis je le fais jouer pendant le spectacle et les danseurs modifient leur séquence dansée en fonction de ces informations! En fait, tout est permis! Ils peuvent suivre les règles, ils peuvent les briser... SV : Parlant de défis, est-ce que c'en est un d'adapter une pièce de danse à la scène du Cabaret du Mile-End? CD : C'est toujours une adaptation de changer de salle. Au Cabaret, il y a du public sur trois côtés et la scène est surélevée. Étant donné que les danseurs vont dans le public, il faut revoir un peu la façon dont ils entrent et interviennent. Mais le plus gros défi n'a pas été de l'adapter à l'espace, parce que la scène est d'une bonne grandeur; c'est surtout de faire une adaptation 30 minutes d'une pièce d'une heure! Avec les interventions avec le public, ça prend toujours du temps établir un contact. Aussi, comme il n'y a ni début ni fin, ça prend un certain temps à faire une transition imperceptible... Je ne t'en dis pas plus et j'espère avoir piqué ta curiosité! 4 avril à 20h Cabaret du Mile-End www.vuesurlareleve.com Billets : 10$
0 Comments
Leave a Reply. |
Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. s.verstricht [at] gmail [dot] com Categories
All
|