Local Gestures
because the personal is cultural
First off, let me say that I’ve only been following choreographer Daniel Léveillé’s work since 2006. I’m mentioning this because, though Léveillé’s style remains just as recognizable in Solitudes duo, there are also some noticeable departures, at least to those of us who’ve only been following him for the past decade. Like Mathieu Campeau and Justin Gionet drawing circles with their hips in the first duet, which comes across as downright flirtatious. Léveillé’s choreography looks a little less cold and mechanical, a bit more theatrical.
When Ellen Furey looks up to the ceiling, her eyes are so expressive as to look frightened. For a moment, her interaction with Gionet is even messy; not as a result of the effort required, as is usually the case in Léveillé’s work, but in its very performance. One could blame the music – which so easily colours our perception of the dance – for these changes. Léveillé predictably goes for Bach and Royer, but surprisingly slips in some classic rock (The Doors and The Beatles). It’s not just the music though. The dance is more languorous. While there must have been duos in Léveillé’s group works, I don’t recall anything ever looking this… coupley. Brianna Lombardo and Emmanuel Proulx hold hands and use all of the resulting arms’ length as tape to wrap around their partner. Since Léveillé’s movement seems based on an aesthetic rather than on its effect, there’s usually some incidental humour that slips into the choreography. Not so here. We have to wait until the last duet with Campeau and Esther Gaudette to find some humour and it’s calculatedly funny. For starters, the dance is set to The Beatles’ “I Want You (She’s So Heavy).” Given how much Léveillé capitalizes on lifts and gravity, that choice can only be qualified as a joke. As if that weren’t enough, the dancers headbang, make the devil sign, and thrust their hips. How ironic that the more Léveillé’s dancers have clothes on, the more sexual they act. Sometimes, it looks like it could have been choreographed by Virginie Brunelle. Solitudes duo is, like all of Léveillé’s work, a dance of every moment; there is no climax. Yet, when it ends, it still manages to feel a bit too short. May 26-28 at 9pm Agora de la danse www.fta.qc.ca 514.844.3822 Tickets: 45$ / 30 years old and under: 38$
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![]() Peu de chorégraphes au Québec ont un style aussi unique que Daniel Léveillé. Comme on peut le voir dans le solo d’Emmanuel Proulx dans la nouvelle pièce Solitudes Solo, Léveillé élargit quelque peu son vocabulaire, mais conserve une cohérence à travers l’isolation des mouvements. Le chorégraphe pousse toujours ses interprètes aux limites de la difficulté, là où la grâce n’est plus dans l’air de la facilité, mais dans l’effort requis pour tout simplement se tenir debout. Dès le premier solo, le danseur Justin Gionet doit sauter le plus loin qu’il peut d’une position statique à une autre. La distance couverte est minimale malgré l’effort déployé. Le poids de l’interprète se trouve aussi souvent ancré dans un seul pied alors qu’il se démène pour demeurer en équilibre. Suit Manuel Roque, qui épouse à son tour des positions empreintes de symétrie. Entre chacune d’entre elles, le corps s’immobilise, respire. D’une position statique, il saute et exécute un tour complet. Il y avait un bail que Léveillé avait fait porter des chandails à ses danseurs. Avec ce nouveau choix, c’est la musculature des jambes qui est soulignée. Avec Gaëtan Viau, c’est dans les positions accroupies que le travail des cuisses peut être remarqué. À l’opposé, ses membres s’étirent vers les quatre coins de la salle, le transformant en homme-étoile. Au retour de Gionet, on remarque qu’il est difficile pour l’interprète de retrouver son équilibre à la fin d’un mouvement précisément parce que la fin demandée est si abrupte. Aussi, on trouve ici moins d’humour fortuit. Avec Lucie Vigneault, on retrouve la géométrie dans la création des formes tracées par le mouvement. Par contre, on aperçoit ici une nouveauté pour Léveillé : des expressions faciales. Il arrive même que Vigneault ait l’air d’être sur le bord d’un précipice. C’est sur la musique de Bach que ces soli s’enfilent, sauf pour le dernier, où Viau doit se contenter d’un cover folk pop merdique de « Somewhere Over the Rainbow » d’Israel Kamakawiwo’ole, comme si Léveillé voulait prouver que c’est de la musique classique dont sa danse a besoin. Et il a raison. www.agoradanse.com www.danielleveilledanse.org |
Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. s.verstricht [at] gmail [dot] com Categories
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