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Cabaret Gravel : une critique

3/3/2015

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Cabaret Gravel, photo de Brianna Lombardo
À l’instar de la première édition du Cabaret Gravel, la nouvelle mouture comprend une douzaine de numéros de danse, musique et théâtre par tout autant d’artistes. Le maître de cérémonie Frédérick Gravel a un don certain pour désacraliser l’espace, pour le rendre convivial; la grande scène de l’Usine C a été quelque peu rétrécie pour permettre à bon nombre de spectateurs de s’asseoir à des tables sur trois côtés de la scène et un bar a été aménagé à même la salle. Malgré tout, soir de première, l’énergie n’était jamais tout à fait la même qu’elle était au Lion d’Or lors de l’édition de 2012. Peut-être est-ce en partie pourquoi les numéros ne volent en général pas aussi haut que ceux de l’édition précédente, mais notons tout de même quelques bons coups…

​Le MC lui-même ravive l’intérêt pour sa création chorégraphique en dansant un duo inspiré de L’Après-midi d’un faune de Vaslav Nijinsky avec Clara Furey. Gravel conserve la bi-dimensionnalité de l’original, mais a rendu celui-ci plus queer (selon ses propres dires) en voulant rétablir une certaine balance entre la nymphe et le faune. Ce qu’on remarque surtout, c’est que les corps se font plus élancés qu’ils ne le sont habituellement dans la danse de Gravel, une qualité qui laisse entrevoir une nouvelle direction dans son travail.


Furey elle-même y va d’une pièce somme toute convenue, mais qui finit tout de même par se démarquer du lot. La danseuse apparaît vêtue d’un chandail et de sous-vêtements noirs et chaussée de souliers à talons hauts scintillants. Elle accumule les gestes aguichants, écarte les jambes et tire sur ses longs cheveux noirs, mais l’effet désiré n’y est pas puisque le mouvement est saccadé, comme si elle n’était pas tout à fait en contrôle de son corps et peut-être encore moins de son esprit. Sa danse dérange plus qu’elle n’émoustille et lorsque Furey bascule dans le numéro qui suit le sien à coups de bribes de chanson pop, elle provoque un rire délicieusement inattendu.

De son côté, l’auteur Étienne Lepage signe la pièce qui a la plus grande force de frappe. Trois acteurs émettent des énoncés de bullshit conventionnelle dont on s’attend de nous au « si » avant de prescrire « sauve-toi en courant. » Particulièrement savoureuses sont les répliques réservées à l’actrice (Marilyn Castonguay? Brigitte Poupart?), qui flirtent avec le féminisme. Avant de s’attaquer aux hommes qui urgent les femmes de sourire, elle recommande, « Si quelqu’un te dit que tu n’es pas dans la bonne toilette, dis-lui qu’il n’est pas dans le bon corps. »

On se doute aussi que le Darth Vader sacrant de Lepage atteindra sûrement sa cible lorsque l’acteur Philippe Boutin aura bien mémorisé le texte.

Selon le programme du spectacle, la durée de la soirée devrait être deux heures avec entracte. Soir de première, nous étions beaucoup plus près du trois heures. Osons espérer que le tir sera ajusté lors des représentations à venir.

4-7 mars à 20h
Usine C
www.usine-c.com
514.521.4493
Billets : 32$ / Étudiants ou 30 ans et moins : 24$
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Cabaret Gravel Cabaret : une critique

2/5/2012

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PictureCabaret Gravel Cabaret, photo de Francis Ducharme
Commençons par le commencement : le vestiaire. Si c’est obligatoire, ce doit être gratuit. Si c’est payant, ce doit être volontaire. Je pense qu’Emily Post serait d’accord.

Maintenant, passons aux vraies choses. L’artiste Frédérick Gravel a commandé des numéros à ses consœurs et frères bien-aimés pour son Cabaret Gravel Cabaret, dont le titre révèle la formule. Plus d’une quinzaine d’artistes qu’on ne mentionnera malheureusement pas tous, pour avoir la chance de dire quelque chose. Comme on peut l’imaginer, le spectacle se balance entre bon et moins bon, alors focusons sur les quelques morceaux de viande.

La chorégraphe Catherine Gaudet ouvre le spectacle côté danse avec un numéro interprété par sa fidèle collaboratrice Caroline Gravel. Gaudet utilise les restrictions de la formule pour créer une courte pièce toute simple, mais riche en idées. Gravel exécute un mouvement et demande « Qu’est-ce que ça te fait quand je fais ça? » De cette façon, Gaudet indique le site du sens en danse. Il s’agit peut-être d’un langage non verbal, mais indéniablement la danse fait quelque chose (elle fait rire, elle rend mal à l’aise, elle rend triste) et donc elle a un sens.

C’est pour cette raison que lorsque Gravel termine sa série de mouvements en ajoutant « Ça te fait rien, hein? », elle peut le faire convaincue de l’ironie de cette dernière phrase. Les réactions vocales ou même silencieuses du public lui donnent raison.

Le maître de cérémonie offre aussi l’une des pièces dont l’impact émotionnel est des plus accrus. Sur une musique de Pierre Lapointe, les interprètes Francis Ducharme et Jamie Wright se paient un slow dance. Tout bascule lorsque leurs corps se détachent. Ils essaient de se défaire de l’autre sans jamais complètement le vouloir, donc sans jamais le faire vraiment. À la limite de l’ensemble et du seul, ils demeurent connectés par le vide qui les sépare. Pour répondre à la question de Gaudet, ça fait mal.

Ducharme se retrouve sur scène pour interpréter un court texte d’Étienne Lepage qui, un peu comme la pièce de Gaudet, a des tendances méta. Ducharme y joue le rôle d’un spectateur qui songe à voix haute sur les spectacles qui l’emmerdent malgré toutes ses bonnes intentions. Il n’en demande pourtant pas beaucoup, nous dit-il. Il demande juste une idée.

Question d’exposer mes propres dispositions de critique, je profite de l’occasion pour dire que cette pensée est toute proche de la mienne. Toutefois, je demande que cette idée, quelle qu’elle soit, soit menée jusqu’au bout (d’elle-même). C’est pour cette raison que c’est des numéros de Gaudet et Gravel dont j’ai parlés.

Sans vouloir gâcher des surprises, mentionnons tout de même quelques autres moments qui ont donné de la saveur à cette soirée : le baiser entre Ducharme et Normand Marcy; Ducharme enfermé dans une machine à toutous; le duo chanté homoamoureux, vulnérable, et assumé de Lapointe et Frédérick Gravel. C’est donc à voir ce que Gravel aura concocté dans un spectacle de son cru l’an prochain.

Cabaret Gravel Cabaret
1-4 mai à 20h30
Lion d’Or
www.lachapelle.org
514.843.7738
Billets : 28$ / Réduit : 23$

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    Sylvain Verstricht

    has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake.

    s.verstricht [at] gmail [dot] com

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