Local Gestures
because the personal is cultural
Au cours d’un an, je suis mort cinquante-deux fois. Ce qui suit est le deuxième
de douze échantillons des traces écrites laissées par ces cinquante-deux morts. Aujourd’hui je meurs Non, J’ai bu trop de café Je ne peux Me mettre dans la mort Pour que la transition Soit douce Je ne veux pas Que ma mort soit un arrêt Je veux arrêter Avant de mourir Je veux mourir avant De mourir pour pouvoir Mieux mourir Je veux parfaire la mort Je veux être son expert Je veux être Le meilleur mort Alors laissez-moi Une journée de plus Pour mieux apprendre À mourir Aujourd’hui je meurs C’est l’automne Ce serait quand même beau Aujourd’hui je meurs Enfin Plus d’excuses Plus de regrets En acceptant la mort C’est aussi la vie que J’accepte Aujourd’hui je meurs Et il y a une paix À n’avoir jamais eu Comme si l’acharnement du destin Pouvait être assimilé Pouvait devenir courage Pouvait me transformer En toute la force De deux petits mots : même si
0 Comments
Leave a Reply. |
Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. Archives
October 2023
Categories
All
|