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because the personal is cultural
Au cours d’un an, je suis mort cinquante-deux fois. Ce qui suit est le onzième
de douze échantillons des traces écrites laissées par ces cinquante-deux morts. Aujourd’hui je meurs Je suis toujours Près, mais jamais Prêt; il n’y aura Jamais assez d’amour Pour remplir l’espace Inexistant entre moi et la mort Aujourd’hui je meurs Et dès lors Je n’ai plus besoin De vous Quel soulagement J’aurais dû Vous tuer il y a longtemps Aujourd’hui je meurs Enfin Si seulement J’avais pu Toujours mourir Je n’aurais jamais Eu à m’inquiéter De rien Aujourd’hui je meurs Du moment Que je l’accepte Plus rien Plus de mal Plus de douleur Plus du tout Rien Que la respiration Que la drogue Que le post-tout
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Au cours d’un an, je suis mort cinquante-deux fois. Ce qui suit est le dixième
de douze échantillons des traces écrites laissées par ces cinquante-deux morts. Aujourd’hui je meurs Je l’ai rencontré Il existe On peut mourir En paix Aujourd’hui je meurs Ta main Sur mon avant-bras, Ton avant-bras Sur ma main : pull Aujourd’hui je meurs Irradiez Toutes les distances Fumez tout Mangez tout Jusqu’à ce que vos doigts Tentaculaires transpercent ma peau Je ne suis plus Solide, ma peau Ne brisera pas; Au bout de vos doigts : la lumière Aujourd’hui je meurs Redonnez -le moi. Vous Me le devez. Vous me le devez Pour toutes les absences. On ne peut Offrir à un homme Qu’un dernier repas. Il faut Lui donner chaque dernière chose Jusqu’à ce que mort S’ensuive. Aujourd’hui je meurs Testament : Les autres Savent tout. Donnez-lui Tous mes écrits; dites-lui Que Chaque Mot Est Pour Lui, rétroactivement et à perpétuité, Jusqu’à ce que mort s’ensuive. |
Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. Archives
October 2023
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