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Si on parle de cinéma, on parle d’image (et non pas de son, et non pas de mots, et non pas de corps). Si on parle de cinéma, on parle d’image en mouvement (et non pas de photographie). Si on parle de genre cinématographique, on ne parle pas de genre littéraire. (Depuis ses débuts, le cinéma est le parasite de la littérature.) Le genre cinématographique se doit donc d’être le genre de l’image en mouvement. Ceci ne veut pas dire le film de danse ou la comédie musicale puisque le film tue la danse en aplatissant son médium, le corps. (Les corps ne sont plus corporels mais graphiques.) On le sait, le film est mort. Le projecteur doit le ressusciter. (L’un des livres de Laura Mulvey s’intitule d’ailleurs Death 24x a Second.) Un film zombie donc, un film Jésus, un film plus vivant ressuscité qu’il ne l’était de son vivant. Pas un film de danse donc, mais un film dansant. Un film qui crée une chorégraphie qui ne pourrait exister dans la réalité, comme la pornographie crée une sexualité qui ne pourrait exister dans la réalité. Une danse fictionnelle donc. Un film d’action.
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Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. Archives
April 2020
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