Local Gestures
because the personal is cultural
Bath House est une petite pièce de dix minutes pour trois interprètes : Laurence Racine, Geneviève Gauthier et Maude Parent. Le tout se déroule principalement ras le sol tandis que les spectateurs, debout, entourent les trois femmes, les regardant de haut. Le corps des interprètes s’en trouvent donc aplatis et notre position en tant que spectateur accentue leur vulnérabilité. Comme dans Di(x)parue, œuvre de Leclerc datant de 2011, on remarque une approche philosophique de sa discipline : lorsqu’une interprète rencontre un obstacle, dans ce cas le corps d’un spectateur, la contorsion lui permet de le contourner.
Suit la pièce de résistance, Cherepaka, un solo interprété par Leclerc. Sous une lumière tamisée, c’est d’abord l’image qui règne (assoyez-vous loin de la scène) alors que son corps devient fracturé, inintelligible dans ses contorsions alors que le spectateur se trouve dans l’impossibilité de s’expliquer sa configuration. Même lorsque la lumière nous en révèle plus, le corps maintient sa reconfiguration, lorsque celui-ci semble être suspendu par ses propres pieds, par exemple. Toutefois, le viscéral prend vite le dessus alors que Leclerc se démène, tel qu’on peut l’entendre dans ses gémissements paniquées. Le but de sa lutte demeure obscur pour le spectateur. Peut-être n’y en a-t-il même pas. Il est possible qu’il s’agisse tout simplement des effets causés par la transformation du corps dans son évolution perpétuelle et donc sans fin. Qu’elle soit dos ou face au plancher, Leclerc se retrouve souvent à quatre pattes, la tête au sol, mais le bassin surélevé. Elle rejoint ainsi l’animal tout en évitant la comparaison avec nos plus proches cousins, ressemblant plutôt à une araignée ou à cette tortue à qui la pièce doit son titre. Elle finira le spectacle à la verticale, mais en laissant sa tête dissimulée derrière son dos, refusant la supposée finitude de l’humain et conservant l’étrangeté de ce corps que l’on dit nôtre. 21-24 octobre à 19h30 Théâtre ESPACE GO www.tangente.qc.ca 514.845.4890 Billets : 23$ / Étudiants : 19$
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The show consists of eleven songs based on as many poems by Canadian author P.K. Page, put into music by trombone player Scott Thomson and his band, The Disguises. For the most part, Hood sings while three dancers take the stage. All performers are given some leeway to improvise.
In the beginning, the dance is just as jazzy as the music that accompanies it; in these small circle walks executed by the dancers, as well as in the partner work, with its musical comedy airs, though with the messiness of contemporary dance and the hesitations of improvisation. The dancers’ footsteps, heavy, vibrate all the way to the first row. They keep an eye on each other. The other’s movement can’t be counted on, but the other can. In improvised dance, it is the physical interaction between the performers, with its risk factor, that is most compelling. However, in most instances I’ve witnessed, dancers tend to fall back on the safety of solo work (except in contact improvisation, obviously). After the opening section, such is the case here. One can also notice the movements that dancers tend to fall back on. When they do reach out for the other, it is often more an interruption of their movement through the space as their arm prevents them from moving forward. Just as they brush aside the partner work, so they do with the more jazzy dancing. That is until the solo by Alanna Kraaijeveld in the middle section of the garden poems, “Picking Daffodils,” when she executes small steps while remaining in the same spot, spins, and moves her arms about excessively. Like in musicals, this solo looks like a duo with a missing or imagined partner; or, where the audience is the partner in what is the antipode of the private dance, a dance that only exists to be seen. With a sing-songy voice that effectively masks Page’s poetry, Hood offers a show that often feels like a jazz version of R. Kelly’s Trapped in the Closet. October 2-4 at 7:30pm & October 5 at 4pm Monument-National www.tangente.qc.ca 514.871.2224 Tickets: 23$ / Students: 19$ Prismes de Benoît Lachambre du 2 au 6 décembre (Danse Danse)
Avec l’aide de l’éclairagiste Lucie Bazzo, Lachambre explore à fond les jeux de lumières et de couleurs avec ce spectacle des plus stimulants visuellement. Dans sa tête & Six pieds sur terre de Maïgwenn Desbois du 20 au 21 décembre (Tangente) Avec ses pièces ludiques où elle gigue avec des interprètes ayant le syndrome de Williams et d’Asperger, Desbois nous reflète avec humour notre société capacitiste. Klumzy de Nicolas Cantin du 25 au 27 mars (Usine C) Cantin s’enfonce de plus en plus dans l’antithéâtre avec ce spectacle marquant, une suggestion de biographie de l’interprète Ashlea Watkins où la mise-en-scène de Cantin prend tout autant de place. CEUX DONT LA DERNIÈRE CRÉATION ME DONNENT RAISON D’ESPÉRER Bath House & Cherepaka d’Andréane Leclerc du 21 au 24 octobre (Tangente) Leclerc se sert du corps contorsionniste pour aborder des questions philosophiques et féministes dans des pièces sensorielles. Tête-à-tête de Stéphane Gladyszewski du 8 au 16 novembre (Agora de la danse) Gladyszewski utilise la technologie mieux que quiconque dans le monde de la danse. Pour Tête-à-tête, pièce pour un seul spectateur à la fois, ce dernier doit insérer son visage dans un masque pour voir la performance. Intrigant. Confession publique de Mélanie Demers du 8 au 11 avril (Usine C) Après avoir clos un cycle de pièces de groupe l’an dernier avec MAYDAY remix, Demers plonge dans le vide avec son nouveau spectacle, un solo. Peu de raisons de s’inquiéter; la chorégraphe, drôle et intelligente, ne rate jamais son atterrissage. Wolf songs for Lambs de Frédéric Tavernini du 14 au 18 avril (La Chapelle) Avec son installation chorégraphique Le Tératome, simple et efficace, Tavernini avait créé un univers cliniquement froid et fascinant. Il nous revient avec une autre installation, cette fois explorant l’imaginaire de l’enfance. http://www.dansedanse.ca/ http://tangente.qc.ca/ http://www.usine-c.com/ http://agoradanse.com/ http://lachapelle.org/ Il y a un an, je voyais Hetero, une pièce de danse des Japonais Teita Iwabuchi et Kaori Seki. À ce moment, mon cerveau avait malheureusement cessé de fonctionner, me laissant sans critique. Je m’étais promis que je me ressaierais plus tard… Nous voilà un an plus tard. Je me ressaie, mais il y a toujours un blocage. Pour une raison obscure, je ne parviens pas écrire ma critique à la troisième personne. Pour une raison obscure, ça sort comme ça : Si je faisais le même mouvement que toi, En même temps que toi, te verrais-je mieux? (voir = comprendre) Si j’étais ton miroir, te verrais-tu en moi Ou ne percevrais-tu que la différence, Ce qui est le même en nous s’effaçant, (1 – 1 = 0) Ne laissant transparaître que nos différences, Que ce qui déborde de ce même? Pourrais-je t’écouter dans le silence? Ne puis-je t’écouter que dans le silence? Pourrais-je t’écouter si bien Que je pourrais te voir Lorsque tu es derrière moi? Je ne peux jamais arriver à être Parfaitement toi, ce qui me chagrine Et me réconforte. Je désire La symbiose tout autant Que ton individualité. Je désire la balance de moi moi/toi toi\moi toi comme une respiration. (inspiration = expiration) Je ne veux pas que tu sois moi, Pour que nos corps puissent s’entremêler Comme des doigts en prière. Je veux que ton corps soit L’espace positif de l’espace négatif De mon corps. ( +/- ) C’est ainsi Que tu reposeras sur mes épaules J C J A O A M U M B B E E Sans difficulté Et que lorsque tu les quitteras Je sentirai le poids De ton absence. ( -/- ) SYLVAIN VERSTRICHT : On perçoit souvent dans ton travail le désir de montrer l'envers du décor. Pourquoi? D'où vient cette obsession? MARIE BÉLAND : Ce qui me fascine dans les spectacles, et particulièrement dans la danse contemporaine et performative, c’est ce rassemblement que nous créons autour de cette activité hyper codée, ce dans le but de se lancer dans l’inconnu. Le spectacle et ses codes sont pour moi les balises qui permettent aux spectateurs comme aux artistes de vivre l’expérience toute particulière que les arts vivants proposent. Ces codes sont fascinants, ils constituent à mon sens le reflet des nombreux codes qui régissent nos sociétés et de leurs nombreuses contradictions. Les décortiquer, les révéler, c’est aussi décortiquer et mettre en lumière ce qui nous permet d’agir et de fonctionner ensemble. Montrer cet envers du décor c’est donc ma façon de porter un regard, critique à l’occasion, sur ce que nous sommes. C’est aussi célébrer le fait que l’expérience du spectacle vivant nous rassemble encore, surtout de nos jours où on tend à s’isoler pour se rencontrer, via internet, la télé à la maison, Facebook, etc. Cependant, il y a une force qui demeure dans l’expérience de groupe qu’est le spectacle vivant, et c’est ce que j’ai envie de montrer, en souhaitant que ça nous fasse peut-être réfléchir sur nos manières de « vivre ensemble ». Dans les arts vivants, ce qui importe pour moi c’est le vivant, et j’en fais à la fois l’objet et le sujet de mon travail. Révélations 15-17 mai à 19h30 + 18 mai à 16h Tangente www.tangente.qc.ca 514.871.2224 / 1.866.844.2172 Billets : 22$ / Étudiants : 18$ I didn’t watch Eurovision this weekend but I did go to Tangente to see Dance Roads, so let’s pretend that it’s the dance equivalent of Eurovision. In competition: Wales, the Netherlands, Canada, Italy, and France. Representing Wales, Jo Fong with Dialogue - A Double Act A video projection where the public sees itself in real-time, as in a mirror, which reminds me of the Belgian theatre company Ontroerend Goed’s Audience (and this even though I haven’t seen it). On stage, six chairs, two of which will find seaters, the female performers of Dialogue - A Double Act. They provide the suggestion of a performance, a sort of low-energy runthrough, like Michèle Febvre in Nicolas Cantin’s CHEESE. They often explain the performance instead of or just before actually doing it, like Andrew Turner had in Duet for One Plus Digressions. All this to say that it’s as charming as the performers are, but leaves us with a feeling of déjà-vu. Representing the Netherlands, Jasper van Luijk with Quite Discontinuous An athletic duo for two men with lots of floor work, which could make us think of breaking, but the moves are decidedly contemporary. The dancers are agile and the partner work is inventive. The relationship between the performers remains ambiguous. There seems to be a desire for connection, but both are on their own trajectory so that there is a difficulty in connecting. It might even be impossible. After one lies on the ground as though dead, the other shines spotlights on him, as an homage to the other and the desire for connection with him in spite of its unfeasibility. Representing Canada, Sarah Bronsard with Ce qui émerge après (4kg) A strange creature appears in obscurity at the back of the stage. We imagine there’s a dancer under there, though we can’t even figure out in what position they are. Soon we are able to make it out: it is her dress worn upside down, hanging off her body. She drops it on the floor, leaving her with a black pant-and-shirt combo. This is significant because Bronsard dances the flamenco but, like she leaves the typical dress behind, so she does with other elements of the dance. For example, she performs to ambient music and a dozen percussive contraptions with Mason jar lids for drums. As such, it’s hard to anticipate where the piece will go at any given moment, casting flamenco in a new light. Representing Italy, Andrea Gallo Rosso with I Meet You… If You Want Another duo for two men, which begins with them pushing each other’s back repeatedly, a rather lazy display of antagonism that unfortunately ends as soon as it gets more creative. In the second section, they evolve independently before falling into partner work for the third act. They end with the choreographic find of the piece as the two men, standing back to back, slide against each other to embrace on one side before sliding against each other’s back and embracing on the other side in a loop. Still, the piece lacks clarity. Representing France, Teilo Troncy with . je ne suis pas permanent . It begins quietly, with but a bit of a light on a sole woman. Soon, we hear music, but as though it is coming from a great distance. The dancer seems happy about it. The music comes in full force and she can finally do her jazzy dance with great energy. When the soundtrack disappears, she is left alone, humming as if trying to remember what she must do, psyching herself up. However, the grandeur of her movements danced to silence makes her look as though she’s having a meltdown. Things don’t seem to be going wrong technically as much as mentally. And the winner is… The Netherlands! Because it’s refreshing to see a contemporary dance piece that actually has dance in it. The Netherlands might seem like the obvious choice as it is the crowd-pleaser of the bunch. One might say that it’s not a particularly daring choice from the judges, but then again none of the pieces were especially daring either, so it might be fitting. www.danceroads.eu www.tangente.qc.ca Et si la sonnerie de votre téléphone était le battement de votre cœur? Pourquoi pas? Après tout, la technologie est une extension du corps humain. C’est dans le mot. Téléphone : ma voix où je ne suis pas. Dans The Nutcracker, le nouveau solo de Maria Kefirova qui n’a rien à voir avec le ballet classique, la technologie est ce décalage dans l’espace qui demeure toutefois intimement lié au corps. Après avoir maîtrisé la vidéo, Kefirova s’entoure maintenant de haut-parleurs de différentes grosseurs. En début de pièce, elle ouvre la bouche, qui apparaît comme un tunnel, un passage de l’intérieur à l’extérieur. Le haut-parleur à échelle humaine. « Entrez. » Ou de l’extérieur à l’intérieur. Le poing brandi comme pour cogner à une porte, les jambes écartées, elle se déplace à petits sauts. Avec ses mouvements maladroits, la chorégraphie de Kefirova dégage toujours cet humour qu’on lui connaît, sans jamais avoir besoin de le souligner. Dans Attention, présenté l’an dernier lors des Projets du 3ème de l’Usine C, Kefirova utilisait un écran vidéo pour cacher la majorité de la performance de la vue des spectateurs. On retrouve ici une version miniaturisée de l’obstruction scénographique, un panneau de contre-plaqué en arrière-scène qui dissimule brièvement son corps lorsqu’elle passe derrière et, on le découvre plus tard, un autre haut-parleur. À l’avant-scène, elle récolte deux micros qu’elle frotte contre ses jambes tremblantes, chose que le chorégraphe George Stamos aussi aime bien faire. Alors qu’elle combat un adversaire imaginaire à coups de poing, les micros se heurtent à l’air avec vacarme. Ces exagérations sonores pourraient nous rappeler Playtime de Jacques Tati. Elle n’utilise pas le son pour meubler le silence comme le fond maints spectacles, mais pour matérialiser l’invisible. Ces sons du corps mais hors du corps sont perçus comme désincarnation ou débordement. Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle nous demande « Please don’t look at me; just next to me. » Et elle sort les noix de Grenoble, qu’elle répand autour de son corps. Les images se multiplient : d’abord, ces cadavres dont les policiers marquent la position à la craie; ensuite, Hansel et Gretel qui parsèment leur chemin de pierres ou de miettes de pain; enfin, une constellation de corps qui prend des noix de Grenoble pour étoiles. Dans chaque cas, l’éphémère se prolonge un peu dans le temps. À mesure que la vitesse augmente, la notion de jeu suit. D’un haut-parleur à un autre, la voix préenregistrée de Kefirova lui donne des directives de déplacements dans l’espace. Elle tente de recréer son parcours antérieur en se basant sur ses mots, mais la transition d’un espace à l’autre et d’un haut-parleur à l’autre a un effet déroutant. « Side. » Lequel? « Closer. » De quoi? « The closer you get, the closer you get. » Aussi évident que déconcertant. Elle balance un haut-parleur suspendu à un câble et tente de s’y approcher le plus possible sans jamais entrer en collision avec celui-ci, quitte à faire un move de limbo. Elle entoure le haut-parleur de ses bras tel un partenaire de danse. Lorsque nous écoutons de la musique à travers nos écouteurs, dansons-nous tous avec nous-mêmes? Les noix craquent sous ses pieds. Elle enfile des chaussures à talons hauts et continue son travail de casse-noisette, aussi compulsive que si elle s’attaquait à du papier bulle. Elle s’acharne sur les noix qui lui échappent en roulant de sous ses chaussures et semble extrêmement satisfaite lorsqu’elles éclatent enfin. L’activité est un exutoire où toutes les frustrations peuvent s’échapper du corps. Le jeu se transforme en travail et elle ne le fait pas à moitié, quitte à repousser la fin. Derrière elle, Kefirova laisse avec ses coquilles cassées sa trace de Gretel : son corps où il n’est pas. La chorégraphe continue de fasciner. The Nutcracker est le spectacle de danse le plus solide que j’ai vu au cours des derniers mois. 30 janvier-1er février à 19h30; 2 février à 16h Monument-National www.tangente.qc.ca 514.871.2224 / 1.866.844.2172 Billets : 22$ / Étudiants : 18$ Salves, Maguy Marin (Danse Danse) Septembre 26-28 Because last time Marin was in town, it was back in 2007 with Umwelt, which still holds as one of the best shows performed in Montreal this past decade. Prismes, Benoît Lachambre (L’Agora de la danse) October 16-19 Because Lachambre made quite the comeback last year with Snakeskins, his best show in years. Henri Michaux: Mouvements + Gymnopédies, Marie Chouinard (Danse Danse) October 31-November 2 Because Chouinard’s last show, LE NOMBRE D’OR (LIVE), is the one that has had the biggest impact on me since performer Carole Prieur first translated Henri Michaux’s drawings into dance back in 2005. We can only imagine what it will be like when all the dancers of the company will follow in her footsteps. Cuire Le Pain De Nos Corps, Sarah Dell’ava (Tangente) November 21-24 Because Dell’ava is probably the most intelligent mover in Montreal. LA VALEUR DES CHOSES, Jacques Poulin-Denis (Lachapelle) January 21-25 Because Poulin-Denis manages to expose the absurdity of human life while remaining funny and touching. The Nutcracker, Maria Kefirova (Tangente) January 30-February 2 Because Kefirova is one of the few choreographers in Montreal who knows how to deal with video in live performance. The adaptation project, Michael Trent (L’Agora de la danse) February 12-14 Because the last time Trent was in Montreal, he surprised everyone by being as conceptual as he was playful. Reviens Vers Moi Le Ventre En Premier, Annie Gagnon (Tangente) February 27-March 2 Because she’s one of the few choreographers in Montreal who’s not afraid to be serious. Mayday remix, Mélanie Demers (Usine C) March 12-14 Because, with just a few works, Demers has managed to establish herself as one of the most consistently good dancemakers in Montreal and it will be a treat to see her revisit her past works before moving on to the next artistic stage in her career. Mange-Moi, Andréane Leclerc (Tangente) March 20-23 Because Leclerc’s contortionism isn’t just a circus trick; it’s a philosophy that allows her to approach and explore space differently. http://dansedanse.ca/DDA_1314/en/ http://www.agoradanse.com/en http://tangente.qc.ca/ http://lachapelle.org/ http://www.usine-c.com/ Maybe someday I will find the words. Until then... Three choreographers, three pieces, three Canadian cities. Pale Water (Première Partie), Dorian Nuskind-Oder (Montréal) At first, but a backlit silhouette against a white screen. Then, neon strips are positioned on six sides around Nuskind-Oder, with gaps in between, so that the eye can read a hexagon, an octagon, a dodecagon, or a simple triangle depending on the lines that are lit or extrapolated. Many dance shows have live musicians onstage. Pale Water does something cheekier: it is as lighting designer that Simon Grenier-Poirier is onstage. Nuskind-Oder’s movement is quiet, slow, deliberate. Her body is controlled until it appears to be in suspension. I don’t want it to be over. Falling Off the Page, Jacinthe Armstrong (Halifax) Falling Off the Page begins with one dancer’s hand seemingly controlling the other dancer’s foot, like a puppeteer and her dummy. This is the first in a long series of clichés: -They wash their hair in pots filled with water in a purifying ritual. -They travel along a road made of light (after first appearing in a square prison of light). -They unroll a paper carpet along the lit road. -They dip their hair in paint and drag it across the paper. -They look back at the road travelled. One redemptive quality: it is not uncommon for dancers here to jump in the air and let themselves fall heavily back on the ground; in Armstrong’s choreography, the dancers instead jump into the air and let their limbs float up so that for a second they almost seem to fly. La petite mort, Maryse Damecour (Québec) Original movement emerges when a physical constraint is added to an otherwise common gesture, like when Brice Noeser walks on all fours, but with his hands covering his face so that it is his elbows that are dragging him across the floor. It is always refreshing when a choreographer is preoccupied by something other than beauty, when the dance is allowed to be delightfully awkward, and not without humour. La petite mort revels in abrupt transitions and, when it pretends to be joyful, it’s laughable because it rings false. It is always a treat to watch Noeser, who has such a distinct corporality, move. www.tangente.qc.ca www.delicatebeast.com http://damequidanse.com/ |
Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. s.verstricht [at] gmail [dot] com Categories
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